Le bond de la croissance du marché automobile

En 2015 en France, le marché de l’automobile a retrouvé les couleurs de la croissance, Les immatriculations de voitures neuves ont en effet progressé de 6,8 % sur l’ensemble de l’année 2015.

Certes les particuliers ont afflués plus nombreux dans les concessions automobiles mais le constat est clair : ce sont les entreprises qui boostent le marché automobile en France.

Sur amortissement 40 %

La croissance automobile dynamisée par les entreprises

En effet les ventes de voitures en France enregistrent une hausse de 6,8 % soit près de 1,9 million de véhicules neufs vendus, selon le Comité des constructeurs français d’automobile (CCFA). Cette hausse s’explique par :

  • une augmentation de 2,5 % d’achats de véhicules neufs effectués par les particuliers. A savoir : ce profil de clientèle ne représente plus que 51,9 % des ventes de voitures neuves versus 66 % début 2010.
  • En revanche la forte évolution vient des entreprises. Les entreprises deviennent une part importante de la clientèle. La progression des ventes automobiles via les entreprises se chiffre à 10,4 %, pour prendre une part significative de 22,4 % du marché automobile. En volume cette hausse représente 428 650 immatriculations de voitures neuves.

Les marques nationales automobiles à la traine

Dans cette cartographie du marché automobile français, un point noir se dessine : les modèles français n’ont plus la côté auprès des automobilistes français et perdent des parts de marché. La part des constructeurs français s’élevait en 2013 à 60 % dans le parc automobiles des entreprises elle se réduit à 54,5 % des immatriculations enregistrées.

Certaines marques nationales tirent leur épingle du jeu :

  • Les nouveaux modèles tels que les Kadjar, Talisman et Mégane, Renault sont prisés par les entreprises et leur part de marché évolue de 9,2 % dans les achats des flottes,
  • Peugeot tient sa marque dans les entreprises avec sa gamme de 508, 308 et 208 pour afficher une augmentation commerciale de 7,4 %,

Dans le même temps les ventes commerciales de Citroën chute 17,6 %.

Coup d’accélérateur pour les marques premium

Entre dynamisme du marché et affaiblissement des marques françaises, les marques premium profitent de cet environnement favorable :

  • 21,7 % de croissance affichée chez BMW,
  • 13,5 % chez Mercedes,
  • 21 % pour Volvo.

D’autres marques saisissent cette embellie pour augmenter la cadence de leur appareil de production ces derniers mois :

  • Nissan, + 35 %,
  • Opel, + 31,7 %
  • Le coréen Kia, 76 % de croissance.

Ambition : le haut de gamme !

L’implantation des marques Premium dans les flottes d’entreprises met en lumière que le haut de gamme fait défaut aux marques nationales. D’ailleurs la stratégie de PSA ou de Renault s’oriente vers un repositionnement sur ce segment pour répondre à cette demande grandissante. Les deux marques jouent leur partition :

→            PSA organise le lancement de la marque DS,

→       Renault a lancé Renault Talisman pour venir chatouiller les marques Premium déjà sur le marché.

L’avenir des flottes automobiles lié aux nouvelles normes fiscales

La technologie et les enjeux de la croissance verte vont générer des changements d’usage de transports et donc d’achats de véhicules au sein des entreprises. La réforme fiscale écologique en cours influera sur la composition de la flotte automobile. De nombreux points restent en suspend : quelle fiscalité pour le diesel ? Alignement de la déductibilité de la TVA diesel sur l’essence ? Recours à l’hybride essence ? Quel avenir pour les voitures électriques ?

Autant de questionnement qui prédispose d’une nouvelle grille de lecture pour renouveler les flottes automobiles au profit de véhicules moins polluants

L’instabilité des mesures fiscales

A la fiscalité écologique s’ajoutent les incertitudes liées aux aller retour des mesures prises par le gouvernement. Le dernier exemple en date est le rééquilibrage les achats de modèles essence et diesel dans les flottes d’entreprises qui a été retirée de la loi de Finances 2016 pour, peut être, figurer dans celle de 2017.

Le bonus écologique, même s’il reste l’une des mesures phares de la fiscalité verte, évolue chaque année et brouille la visibilité.

  • Le bonus de 6300 € pour l’achat d’un véhicule électrique reste inchangé,
  • Pour les véhicules hybrides rechargeables émettant de 20 à 60 g/km de CO2, le bonus s’est réduit de 4000 à 1000 €
  • Les véhicules hybrides rejetant entre 61 et 110 g/km de CO2, bénéficient d’un bonus qui passe de 2000 à 750 € en 2016.

Ces nouvelles règles sont encore trop fragiles pour modifier les comportements d’usages et d’achats.

2017 : bouleversement de la fiscalité automobile ?

Il faut s’attendre à un changement important dans les mois à venir. Le scandale de Volkswagen de l’an dernier a laissé des traces. L’implantation d’une nouvelle méthode de mesure des consommations des véhicules pour mieux contrôler les émissions de CO2 s’impose. Les prochaines méthodes de calcul auront pour objectif de rapprocher les relevés de consommation par le constructeur et les niveaux constatés par les automobilistes.

Et le financement automobile ?

La part des dossiers de financement automobile a également augmentée, avec une progression de 20,4 % sur le premier trimestre 2016, selon ASF tirée par la LOA, + 37 % ! Les financements en crédit classique n’ont augmentés que de 2,2 %.

 

 

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