La voiture électrique est née.
Le développement durable est devenu incontournable dans nos sociétés occidentales et nous tendons à concilier le progrès économique et social en respectant l’équilibre naturel de la planète. Tout comme les citoyens, les entreprises démultiplient les moyens pour changer de modèle et devenir éco-responsables. La voiture est évidemment une cible par excellence. Devenue propre, vertueuse ou non polluante: la voiture électrique est né !
En 2009 le gouvernement dévoilait son plan pour faire décoller la voiture électrique en France avec un objectif ambitieux: 2 millions de véhicules électriques d’ici à 2020 avec la création d’une filière de batteries françaises et un investissement de plus de 1,5 milliard d’euros dans les infrastructures de recharge… Les constructeurs automobiles lançaient eux aussi leur stratégie avec cette technologie d’avenir, le montant de l’investissement de Renault s’élève à 4 milliards d’euros. La voiture électrique devait alors peser 10 % du marché mondial d’ici 2020.
La voiture électrique version flottes d’entreprises
En 2012, le gouvernement avait pour objectif qu’1/4 des véhicules achetés pour ses flottes soit équipé d’une motorisation électrique ou hybride. Résultat: 1 200 véhicules électriques ou hybrides ont ainsi été acquis par les services publics en 2012. Les entreprises privées commencent aussi à s’organiser autour de cette nouvelle donne. La Poste dispose d’une flotte de 3 200 véhicules électriques gérés par ALD Automotive, Orange, en collaboration avec Renault et Nissan, se pourvoit de 200 véhicules électriques pour ses collaborateurs. En revanche le départ du marché du véhicule électrique est difficile et loin des ambitions affichées.
Les flottes automobiles électriques: une fiscalité automobile avantageuse
Depuis 2008, l’instauration de mesures vise à alléger le coût d’un véhicule propre pour inciter les entreprises à acquérir un parc automobile de technologie nouvelle, hybride ou électrique. Plusieurs paramètres tendent à réduire le coût total de détention (TCO) et doivent être pris en compte par le gestionnaire de flotte automobile.
Mesures fiscales incitatives
- Le bonus/malus écologique agit sur le coût d’achat,
Mesure phare, le bonus/malus permet de bénéficier d’une réduction conséquente pour l’achat d’automobiles à faible consommation énergétique. Une prime à l’achat, certes dégressive selon l’émission de CO2/km de véhicule, peut aller jusqu’à 6300 €! 6300 € par automobile, multipliez ce montant par le nombre de voitures pour un parc automobile…le gain est conséquent et pousse à revoir sa stratégie d’achat de véhicules de sociétés.
Un exemple ? Une Renault Fluence Z.E, au prix d’achat de 19 100 € passe à 12 800 €, un gain financier non négligeable
- L’exonération de la TVS, la taxe sur les véhicules de société (TVS) est une autre mesure de réduction fiscale qui influe à la baisse le coût de possession.
Reprenons notre exemple: pour la Renault Fluence Z.E, l’entreprise aura une exonération de la TVS (exonération pour les véhicules émettant moins de 50 g de CO2/km) alors que pour le même modèle version thermique comme la Renault Fluence DCi), celle ci affiche une taxe de 480 € par an.
Coût d’utilisation: des économies !
Le coût d’utilisation d’un véhicule électrique est aussi à prendre en compte et la comparaison entre l’utilisation d’une voiture thermique et celle d’une voiture électrique positionne celle ci comme moins couteuse ! Cela s’explique par la réduction des éléments mécaniques et des différents frais d’entretien.
Nous avons vu que différents éléments tendent à réduire le coût total de détention (TCO) des voitures électriques. Le TCO est l’indicateur principal des gestionnaires de flotte automobile. Alors pourquoi, nos entreprises françaises ne s’équipent elles pas en parc automobile vertueux ?
Les freins pour le développement des véhicules électriques en entreprise.
Malgré une fiscalité et un TCO favorable, les entreprises ne passent pas à l’électrique. En effet quelques contres arguments sont au coeur du problème.
– Autonomie limitée
Les véhicules électriques offre une faible autonomie. En effet aucune d’entre elle ne propose plus de 200 km d’autonomie comme la Kangoo Z.E, d’ailleurs la plupart des voitures électriques sont plutôt entre110 à 150 km d’autonomie.
S’arrêter tous les 150 km pour et prendre une vingtaine de minutes (version chargement rapide) pour recharger la batterie de son véhicule est un perte de temps pour les collaborateurs et commerciaux d’une entreprise. D’autant que les bornes de recharge rapide ne couvrent pas encore l’ensemble du territoire. L’utilisation de véhicules électriques pour de grands trajets n’est pas adaptée aux salariés d’entreprise.
– Choix restreint
De plus dans le cadre d’une politique d’offre de véhicules de société, la gamme de voitures électriques est restreinte, le marché de l’électrique ne propose que 2 ou 3 modèles. Pour exemple, le groupe Renault commercialise trois modèles: la ZOE, la Fluence Z.E et le Kangoo Z.E. Le gestionnaire ou le loueur de voiture préfère proposer une large panoplie de voiture pour donner le choix à ses salariés ou à ses clients.
Malgré les subventions généreuses, cette nouvelle technologie ne pèse que 0,5 % du marché. L’autonomie limitée des batteries est un vrai sujet. Pour développer le marché de la voiture électrique en entreprise, il s’agit de modifier tout l’écosystème de l’automobile. Constructeurs, fournisseurs, concessionnaires, sous traitants…De plus il faudrait assurer le déploiement de vastes réseaux de charge sur l’ensemble du territoire.
Comprendre le fonctionnement d’un financement de véhicule pour entreprise, que ce soit en :
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